Le regard du Milan

Le Regard du Milan n° 7 - Habiter, de l'Espace au Temps

Ce que nous dit le confinement

Voilà donc un an, nous avons commencé un premier confinement. Nouveauté totale, jamais expérimenté, jamais vécu, cet événement a déclenché une sidération générale, globale, complète. Que faire? Que dire? Personne ne sait.  D’un seul coup l’espace s’est rétréci et réduit à l’appartement, au studio, à la maison, et pour ceux qui ont de la chance avec un jardin…,mais pour tout le monde, à l’espace vital: son corps. Et il faut encore le confiner,  le masquer, le distancier des autres, respecter des barrières , bref éviter tout contact physique avec autrui, ami, amant, amoureux, époux, épouse, parent, grand parent, enfant, frère, sœur. Les conseils se transforment vite en contraintes. La distanciation sociale est imposée à tous par le coronavirus. La covid 19 est déclarée. Très vite, ce sera une pandémie. Le monde entier est touché.

Dans le pays, tout s’arrête: écoles, collèges, lycées, universités; économie, commerces, entreprises, il faut rester chez soi; métro-boulot-dodo devient dodo-repos-dodo; avec de la chance, le travail se fait à la maison, à distance comme les courses. On change de vie, ou plutôt la vie change toute seule et rapidement, sans demander notre avis. Le virus commande tout, gouvernement, institutions diverses, appareils d’État, forces de l’ordre pour un objectif unique: survivre, continuer de vivre. Comment? Personne ne sait.

En tout cas, l’essentiel est de ne pas mourir. Cela signifie-t-il vivre, c’est-à-dire bien vivre? Cela exige de distinguer et séparer l’essentiel et l’inessentiel, ce qui suscite un grand débat. Enfin on peut parler car on a une intention, un but, une action à accomplir. L’espace n’est plus physique mais linguistique: c’est à celui qui parle le plus, et le plus longtemps. Qui a raison? Qui dit vrai? Qui ment? Qui a tort? Personne ne sait.

L’espace s’est rétréci, comme notre horizon, notre chez-soi, notre corps. Nous vivons une grande «métamorphose» dirait KAFKA; en effet, le cafard ne s’est pas seulement glissé, caché sous le tapis, il a gagné et envahi complètement notre esprit. Le confinement a migré  de l’espace au temps. Il est désormais impossible de se projeter vers le futur. Le projet a perdu toute crédibilité. L’avenir ne comprend plus l’année prochaine, ni le mois ni la semaine prochains, même pas demain. Le temps se réduit à l’instant, un présent qui ne passe pas. Du coup le passé aussi est aboli. Il est interdit d’avoir des souvenirs. Chacun meurt seul, sans sépulture, sans accompagnement social, même pas familial parfois. Nous faisons l’expérience douloureuse de l’individualisme absolu, une existence sans passé ni futur, confinée au présent, à l’instant. Bref, une vie sans conscience.

Comment habiter le temps ?

Comment sortir de ce confinement? Tel est aujourd’hui notre problème. Ce qui nous préoccupe désormais est difficile à cerner, imaginer, concevoir, penser. Nous avons déjà vécu, expérimenté le déconfinement: ce fut une sorte de défouloir, l’expression d’une volonté de s’amuser de tout, de se divertir jusqu’à l’enivrement, de consommer, de profiter comme si la liberté se réduisait au fait de jouir sans entrave, de désirer sans limites, de vivre sans contraintes. Cette séquence ne pouvait pas se prolonger indéfiniment. Rebond de la pandémie et, suite logique, reconfinement. Les solutions illusoires se sont vite déconsidérées, démonétisées: la résistance ne suffit pas pour enrayer la pandémie,refus de porter le masque sous prétexte de mieux respirer, refus de se faire vacciner au nom d’un scepticisme brandi comme la quintessence de la pensée à l’encontre des vaccins proposés soit disant fabriqués trop vite; la résilience révèle son véritable contenu, simple description d’un résultat  non d’une opérationnalité, bref elle ne nous aide pas à tracer un chemin de sortie de notre situation; la désobéissance promue et affichée comme le refus d’une infantilisation organisée de la population par le gouvernement sans s’apercevoir qu’un tel geste aboutit inéluctablement à la négation de toute forme d’autorité. Sous prétexte de s’opposer à une dictature du sanitaire, de défendre la valeur-liberté   contre la santé présentée comme simple bien et ainsi se prémunir d’une possible tyrannie du bien qui serait pire que «la banalité du mal» bien connue depuis Hannah ARENDT, notre époque éprouve la tentation d’un romantisme de la spontanéité, d’une liberté instinctive vécue dans l’immédiateté c’est-à-dire d’une liberté sans conscience. Existe-t-elle vraiment? Que peut donc être une liberté n’ayant aucune capacité de se saisir, de se représenter, de se connaître? L’existentialisme peut argumenter disant que dans la mesure où «l’existence précède l’essence», il est indéniable que la liberté existe avant la pensée de la liberté. Le souci de l’originalité a conduit beaucoup de penseurs qui lui sont postérieurs, à s’opposer à DESCARTES et à son principe «je pense, donc je suis». C’est flatteur pour l’ego mais cela reste inconséquent. SOCRATE aurait conseillé ironiquement: «Oh liberté, connais-toi toi-même».

Laissons là ce débat et ces illusions de solution et faisons l’effort de penser. Après la description succincte et rapide des conséquences de ce confinement il paraît intéressant d’explorer l’intuition ou l’idée que voici: pour bien vivre la fin de la pandémie et ses contraintes, il conviendrait de vivre pleinement notre rapport à notre monde; non pas seulement habiter la terre mais tout l’espace et tout le temps. Rappelons que M.Pesquet continue d’habiter notre monde tout en étant hors de la terre mais simplement dans l’espace. Le problème n’est plus d’habiter l’espace depuis la construction du premier buron comme nous l’a déjà dit HEIDEGGER en invoquant le poète dans la lettre précédente du Milan.

La vraie question est maintenant de savoir de quelle manière peut s’effectuer l’habitation du temps. Il s’agit bien de sortir du confinement temporel. Vouloir vivre dans l’instant c’est se condamner à ne rien vivre du tout dans la mesure où le propre de l’instant consiste à s’évanouir. Pour l’empêcher de disparaître, il est nécessaire d’avoir la capacité de le retenir. Mais dans ce cas l’instant se présente comme l’empilement de l’instant passé et de l’instant présent plus l’instant à venir. Devenu complexe, l’instant se transforme et devient le présent. C’est désormais une épaisseur de temps que nous habitons: un passé récent et un futur immédiat se stratifient dans le présent.

Que signifie alors habiter le temps? Cela ne consiste pas à vivre seulement l’instant présent, ni à cueillir le jour sans se soucier du lendemain soit à «vivre au jour le jour». L’habitation du temps implique d’être présent au passé et au futur,de vivre avec des souvenirs et des projets, de «vivre avec nos morts» comme l’écrit le rabbin Delphine HORVILLEUR, de«vivre en temps réel» selon les explications du philosophe Frédérique WORMS, mais également de ne pas oublier les générations futures si l’on veut respecter le «Principe Responsabilité» de Hans JONAS. Habiter les trois dimensions du temps, passé, présent et futur c’est vivre dans la durée comme l’enseigne BERGSON, en sachant que pour ce philosophe, la durée n’est rien d’autre que «L’Évolution Créatrice».

C’est ainsi que voit le Milan!

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Le Regard du Milan n° 6 - Le Milan respire

Changement dans la continuité

Nouvelle année, nouvelle décennie! Nos meilleurs vœux au peuple milan: que leur territoire soit enfin reconnu contrée de tranquillité, « luxe, calme et volupté ». Pour cette année qui commence, il semble y avoir un alignement des planètes en faveur des prières du milan. D’une part, le chef de l’État constate que «le consensus sur l’éolien est en train de nettement s’affaiblir dans notre pays» et que l’hydro-électricité constitue le vrai modèle français de production; et d’autre part, lors de l’audience du 12 septembre 2019, « le conseil d’État met un vent définitif au projet éolien de Saint-Clément-de-Valorgue dans le Puy-de-Dôme » en raison de la protection des milans royaux. Le Cantal, département d’Auvergne et du parc naturel régional des volcans tout comme le Puy-de-Dôme, se situe dans l’axe majeur de migration utilisé par les rapaces et le peuple milan. Les planèzes de Trizac espèrent le même traitement que Saint-Clément-de-Valorgue afin que le ciel bleu cantalien ne soit pas balafré par des mâts blancs nuisibles pour la faune sauvage, mais également pour les ovins et les bovins qui vont en montagne avec les beaux jours.

Continuité dans le changement

Le temps s’écoule à son rythme mais le monde évolue à grande vitesse prenant modèle sur le TGV. Cependant, le tout électrique ne valide pas le parc éolien terrestre dont l’énergie n’est pas aussi verte qu’on le croit. En effet, il est désormais démontré que les éoliennes constituent un facteur destructeur de la biodiversité. Dans l’énergie renouvelable aussi, le changement a rattrapé les modèles: le solaire supplante l’éolien.

Autre revirement inattendu: l’écologie radicale commence à défendre la pratique des abattoirs ambulants, ce qui manifeste une forme de reconnaissance de l’utilité de l’élevage et de la consommation de la viande (début de désaccord avec les végétariens et les végans?). Circuit court oblige, vive le retour des boucheries de village. Comme quoi, les problèmes de la ville ne sont pas ceux de la campagne. Les grandes surfaces et les centrales d’achat doivent se transformer et opérer leur propre métamorphose à l’instar de la société. Autre temps, autre modèle: le local résiste et surmonte le global. Enfin paradoxe ultime, la pandémie ou la mondialisation du coronavirus ne produit pas, au grand désespoir des décroissants, une démondialisation de l’économie mais plutôt un repli sur soi des nations, et à l’intérieur des États, un désir de dé-métropolisation, un engouement pour les villes petites et moyennes voire le retour au village. Quelle logique s’affirmera après le confinement total et général, à la sortie de la pandémie? Continuité ou inversion? Contrairement à ce qui semblait aller de soi, le confinement a provoqué l’accroissement du commerce en ligne. L’individualiste que tout le monde est devenu ne se dit pas «Ah! quelle horreur, je suis limité à ma zone». Il se sent riche de tout le stock du marché mondialisé incarné par « Amazone ». On peut cependant se demander si l’individualisme est irréversible, si sa prétendue fatalité est réellement inéluctable; ce qui s’oppose à ce mouvement est-il inévitablement un collectivisme ou un communisme? L’humanité a déjà donné. N’est-ce pas plutôt la solidarité, ou ce que les grecs appellent la « filia », c’est-à-dire l’amitié, à savoir tout ce que la complexité culturelle ou le snobisme a toujours cherché à refouler ?

Le retour du simple

Qu’est-ce qu’une amitié simple? Certainement pas celle que l’on contracte et comptabilise en cliquant sur un pouce levé ou un smiley sur les réseaux sociaux, celle dont le nombre peut s’élever à l’infini sans qu’on ait rencontré un seul visage sinon une image. La simplicité de l’amitié s’exprime dans la familiarité des relations quotidiennes, résulte de l’apprivoisement réciproque comme SAINT-EXUPERY le fait dire au renard qui s’adresse au petit prince: «apprivoise-moi». Et la solidarité? Elle est naturelle dans les villages parce qu’elle découle, d’une fréquentation de longue durée, familiale, intergénérationnelle. Entendons-nous bien: il ne s’agit pas du retour de la nature mais celui du naturel. Sur quoi repose une telle distinction? Comment définissons-nous ces termes?

La nature représente, en quelque sorte, ce qui est autre que nous mais dont l’altérité n’est pas radicale dans la mesure où nous sommes évidemment des êtres de nature. Elle nous est étrangère, d’une étrangeté qui est parfois menaçante et même dangereuse, comme celle du coronavirus aujourd’hui. Le virus est un être minuscule et simple. Sa simplicité est sa force!

De son côté, le naturel signifie notre manière d’habiter la nature. Cela consiste à l’apprivoiser, à la fréquenter quotidiennement, à en faire notre amie par la familiarité qui va atténuer son étrangeté et la rendre moins étrangère.

Cette habitation de la nature commence par la construction, comme en Auvergne, d’une petite cabane de berger, d’une petite hutte où le berger fabrique ses fromages de montagne pendant la transhumance et qui s’appelle un buron. Quelle est donc l’origine étymologique de ce nom bien auvergnat? Permettez-moi de vous citer complètement un paragraphe d’un article intitulé

«Bâtir, Habiter, Penser» extrait du livre qui a pour titre «Essais et conférences» du philosophe allemand Martin HEIDEGGER: «Que veut dire maintenant bâtir? Le mot du vieux-haut-allemand pour bâtir, buan, signifie habiter. Ce qui veut dire: demeurer, séjourner. Nous avons perdu la signification propre du verbe bauen (bâtir) à savoir habiter. Elle a laissé une trace, qui n’est pas immédiatement visible, dans le mot Nachbar (voisin). Le voisin est le Nachgebur, le Nachgebauer, celui qui habite à proximité. Les verbes buri, büren,beuren,beuron veulent tous dire habiter ou désignent le lieu d’habitation». Et comme pour justifier davantage le parallèle entre l’Auvergne et l’Allemagne, le phénoménologue précise: «Pensons un instant à une demeure paysanne de la Forêt-Noire, qu’un « habiter » paysan bâtissait encore il y a deux cents ans. Ici, ce qui a dressé la maison, c’est la persistance sur place d’un (certain) pouvoir: celui de faire venir dans les choses la terre et le ciel, les divins et les mortels en leur simplicité. C’est ce pouvoir qui a placé la maison sur le versant de la montagne, à l’abri du vent et face au midi, entre les prairies et près de la source».

On voit, la philosophie ne nous éloigne pas du réel, mais d’un réel que nous avons pris bien soin d’oublier parce que trop simple. Regarder par et à travers les yeux du milan, ce n’est pas regarder de haut la nature comme le font certains écologistes urbains qui veulent pratiquer des plantations verticales. Leur désir de complexité leur a fait perdre de vue que l’agriculture ne peut pas être autre chose que la culture de la terre. Et pour cultiver la terre, il faut y demeurer, l’habiter, en prendre soin, l’entretenir et la préserver.

La culture signifie sauver la terre !

Le mot du Milan

Nous, peuple milan, regardons avec bienveillance l’effort des habitants d’Auzers qui participent à leur manière à l’édification de la culture qui est la trace de ce rapport amical et familier que l’homme entretient avec la nature. La simplicité et l’authenticité de cette culture s’exprime et se découvre par la lecture, à travers la littérature, de ce que Marie-Hélène LAFON décrit, avec persistance, comme le « monde premier ». Entreprendre ensemble une promenade philosophique, écouter religieusement de la musique tout en admirant des œuvres d’art, est peut-être déjà une option pour l’homme d’habiter la nature en poète. Pour terminer, noblesse oblige, laissons la parole à HEIDEGGER qui écrit dans son article «...L’homme habite en poète...»: «La poésie ne survole pas la terre, elle ne la dépasse pas pour la quitter et planer au-dessus d’elle. C’est la poésie qui tout d’abord conduit l’homme sur terre, à la terre, et qui le conduit ainsi dans l’habitation». Et très respectueux, il rend au poète ce qui appartient au poète et cite le poète allemand HÖLDERLIN:

Plein de mérites,mais en poète,

L’homme habite sur cette terre.

C’est ainsi que voit le milan !

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Le  Regard  du  Milan n° 5 et le regard poétique

Le mystère du familier

Depuis quelques années, le regard du milan nous est familier. Il nous vient toujours du bleu du ciel d'Auzers, au-dessus du bois du Troumelou et des prés du plateau de Varleix, d'Olgeac jusqu'à Trizac. Ce regard est fonctionnel : il voit, perçoit, observe, fixe, cible, perce et transperce sa proie par un raid-banzaï qui n'est pourtant pas suicidaire. Mais la chasse est intermittante et entre deux dégustations, le milan se contente de planer, de promener son regard afin qu'il révèle des aspects inconnus des paysages des planèzes et vallées du haut Cantal.

Le regard poétique

Le regard du milan devient alors regard poétique. Le vaste territoire de chasse se métamorphose : le paysage est le poème ! L'évidence de la beauté ne peut plus être discutée . Elle se pose, s'expose, s'étale devant ce regard révélateur. Nous percevons et comprenons alors que la beauté est la nature de la nature. Ainsi se déploie ce pouvoir magique du regard poétique. Il pénètre jusqu'à la nature intime des choses, intimité qui échappe à notre regard utilitaire, avide, manipulateur, technicien et consommateur. C'est donc la poésie qui fait ressortir et donne de la visibilité aux aspects invisibles des objets ordinaires, qui manifeste la valeur extraordinaire de ce qui nous paraît laid, insignifiant, sans saveur. "Donnez-moi de la boue, j'en ferai de l'or" seul un poète, ici Baudelaire, a la liberté et l'audace de parler ainsi.

La parole poétique

La parole poétique nous transporte " vers les confins", comme l'écrit Jean-Louis Clarac, "en étrange pays familier". Telle est l'ambiguïté subtile et sublime du regard du milan qui braque la lumière sur tout ce qu'il regarde. "Comme cela arrive souvent, en matière de langue mais surtout dans la vie, on a besoin de l'étrangeté pour illuminer le sens" nous suggère Andrea Marcolongo dans son petit livre qui parle du grec ancien comme "La langue géniale". Il est vrai,c'est parfois un regard étranger qui révèle l'étrangeté de nos vieilles habitudes, de nos comportements et gestes familiers et ainsi nous procure une chance de nous étonner, de nous interroger, de changer et d'évoluer. Cette merveilleuse opportunité nous est octroyée aujourd'hui par le Printemps des poètes qui fête ses vingt ans cette année. Charles TRENET chantait ''les poètes descendaient dans la rue'', à Auzers ils s'invitent dans la Chapelle du Mas, devant les fermes.

La nature de la poésie : la solastalgie

Lors de la manifestation du 3 août 2019, organisée par l'association "Oser Auzers", la poésie entend intégrer dans son expression le spirituel et la nature. Elle espère ainsi nous soulager de deux pathologies de notre modernité : la nostalgie et la solastalgie.

La nostalgie exprime un sentiment de mélancolie et de tristesse quand on est loin de chez-soi. On l'appelle parfois " le mal du pays". Elle témoigne ainsi de l'attachement trés fort et très profond que l'on éprouve envers son lieu de vie, son environnement et ses paysages. Et selon Glenn Albrecht, inventeur du concept en 2003, "la solastalgie n'est ni une maladie mentale ni un trouble. On peut la penser comme un malaise. La détresse solastalgique est parfaitement normale: elle indique que vous avez un lien puissant avec votre environnement, et que vous souhaitez le conserver".

L'étrangeté du regard du milan révèle ici la nature de la poésie. Celle-ci n'a jamais été et n'est pas une élucubration loin de la réalité, une rêverie stérile d'idéalistes inconséquents; elle implique désir de préserver son lieu de vie, par conséquent de l'entretenir, d'en prendre soin, d'y demeurer...bref de le cultiver. La poésie signifie donc engagement, défense du paysage et de sa beauté, combat contre tout ce qui peut dégrader la nature.., en cela elle est, au-delà de l'écologie, politique: combat commun.
 

C’est ainsi que voit le milan !

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Le  Regard  du  Milan n° 4 ou «les singularités auzéroises»

L’art du dialogue: l’écoute. «Dialogue musical» !
Tel est le titre de l’animation à venir de l’association « Oser A.U.Z.E.R.S. »

Une question se pose: parle-t-on encore de musique? Qu’est-ce que la notion de dialogue apporte de plus par rapport à l’expression simple et limpide « soirée musicale»? En quoi un concert de musique à Auzers diffère-t-il de toutes les soirées musicales organisées par toutes les communes et paroisses du haut Cantal quand arrivent les beaux temps ? Après la distance nécessaire qu’impose la hauteur de vue du milan, l’idée d’un «dialogue musical» instaure la proximité. En effet, la condition de possibilité du dialogue réside dans l’écoute qui est la meilleure façon de percevoir les choses de plus près au lieu de les voir de plus haut. Et l’écoute musicale nous impose des exigences autres que celles requises pour bien voir. Au lieu d’être synchronique, c’est-à-dire en même temps, comme dans la vision, la perception dans l’écoute s’effectue dans la diachronie: elle est un événement qui se déroule avec l’exécution de la musique. La vue est instantanée, l’écoute est temporelle: c’est une traversée du temps, une expérience de la durée. Sa possibilité découle de la nature même de la musique qui est une conjugaison de notes et de silence, déjà un dialogue entre les notes et leur altérité. Dans un «dialogue musical» se déroulent trois types d’échange: un instrument discute, propose ou répond à un autre instrument comme par exemple, ici, un violon et un piano; un artiste écoute et engage une conversation musicale avec un autre artiste et c’est l’harmonisation; les artistes captent et interprètent les vibrations, les émotions et les sentiments du public. Lorsque tout cela se produit, le concert est harmonieux, parfait, merveilleux.

Quand la passion nous porte !

Auzers possède des talents non dévoilés, non pas cachés mais non exhibés. Il n’est pas de bon ton de montrer ses originalités. L’ordre du quotidien commande à la vie ordinaire de limer les aspérités saillantes, d’égaliser les différences pour mieux faire du commun. Paradoxalement, c’est bien dans les moments extraordinaires que la communion populaire ait une chance de se réaliser. Telle est la promesse de tous les concerts de musique, mais que seuls les musiciens talentueux, préparés, expérimentés et concentrés ont la possibilité de tenir et d’accomplir. Auzers compte un grand musicien depuis 20 ans parmi sa population. Pendant tout ce temps, que de fois a-t-il dû rêver de jouer dans cette église Saint-Pierre de ce village que son coeur a élu et choisi jusqu’au point d’y acheter une maison. Il est permis de penser que la vertu de la patience rencontre un jour sa récompense. Ce n’est pas le hasard qui fait bien les choses: ce sont les hommes, lorsqu’ils se parlent, communiquent et décident de ne pas toujours se taire sur ce qui les passionne, ce qu’ils désirent, ce qui les fait espérer, aimer, vivre. « Oser Auzers » a rencontré Philippe Quesnel et a appris que cet auzérois est un grand concertiste. L’idée du concert a germé et il faut 2 ans pour le mettre en place: ce sera pour le 04 août 2018.

D’autres ressources à découvrir

Cet exemple de vie dans l’humilité a forgé une conviction: Auzers possède incontestablement d’autres singularités qui n’attendent que le moment opportun pour être mises en valeur, portées enfin à la connaissance de tous. ‘’Oser Auzers’’ vient de faire une autre promotion. La commune d’Auzers conservait sur ses terres un trésor patrimonial, historique et spirituel. Une chapelle ‘’républicaine’’ constitue forcément un témoignage d’histoire rarissime qui mérite d’être préservé, restauré. C’est sans aucun doute un élément supplémentaire d’attractivité touristique pour les visiteurs de la commune. D’autres surprises surgiront !

 

C’est ainsi que voit le milan !

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Le  Regard  du  Milan n° 3 ou
"les Rêveries du Planeur Solitaire"

 

La Promenade philosophique

Le 6 août 2016, lors de la mémorable rencontre littéraire avec Marie-Hélène LAFON, l'association Oser A.U.Z.E.R.S a annoncé pour le 5 août 2017, l'organisation d'une promenade philosophique. Cette manifestation veut rappeler le souvenir d'une tradition initiée par Alexandre VIALATTE à travers ses chroniques intitulées "Promenades littéraires". Mais l'association désire surtout, conformément au 3ème axe de son objectif, à savoir "protéger l'environnement tout en améliorant le cadre de vie et en valorisant le patrimoine", faire la promotion des bâtiments institutionnels du bourg d'Auzers. A chaque étape de notre périple, un philosophe accompagnera nos interrogations et nos dialogues:
- KANT et la question du sacré devant l'église;
- PLATON et les fondements de la république à la mairie;
- ROUSSEAU et la double vocation de l'école: éduquer l'homme et former le citoyen;
- NIETZSCHE et la généalogie des valeurs davant le château;
- DIDEROT, enfin, et l'importance de la convivialité à l'auberge.
Rappelons que le terme "promenade" ne désigne pas seulement un lieu de déambulation où l'on fait les 100 pas mais surtout l'action de marcher, le va-et-vient du péripatéticien tel qu'on surnomme ARISTOTE.

L'écriture de la marche

Il y a, semble-t-il, deux façons de marcher "A travers l'Auvergne" comme l'écrit le moine bénédictin François Cassingena-Trévedy. Son "Cantique de l'Infinistère" donne à lire et à voir sa façon de traverser notre région: les hommes que l'on rencontre comptent plus que la performance, que d'autres s'enorgueilliraient d'avoir effectuée. En effet, les urbains romantiques en mal de nature et surtout d'exploit, marchent furtivement comme Sylvain Tesson "Sur les chemins noirs", sans chercher à avoir des contacts avec ceux qui sont restés dans les "pays", c'est-à-dire les paysans. Une troisième voie consiste à sublimer les chemins et suivre ceux qui mènent au territoire de la philosophie, en prenant exemple sur "France Culture" dont l'émission "Les nouveaux chemins de la connaissance" se nomme désormais "Les chemins de la philosophie". Cela entre en résonnance avec quelques livres récents qui magnifient "Le goût de la marche" selon Jacques Barozzi. Ainsi "Marcher, une philosophie" est une évidence pour Frédéric Gros, pendant que Roger Pol-Droit se demande encore "Comment marchent les philosophes?"

Les rêveries du Milan

Le CANTAL est le département de passage, de halte et de nidification du peuple Milan, où il y a le plus grand nombre d'individus en FRANCE. Le parc naturel régional des volcans d'Auvergne constitue pour eux un lieu de séjour agréable, sans pollution... Mais ce havre de paix est aujourd'hui menacé: le parc naturel des volcans est sur le point de devenir un parc artificiel des "ventilateurs géants". Un tel basculement suscite interrogation et contestation. Ne serait-ce pas une illusion de modernité, une erreur d'évolution, un faux progrès ? Quel avenir pour le peuple Milan ? De deux choses l'une: la mort ou la fuite. Dans tous les cas, le CANTAL est perdant à long terme: le parc naturel des volcans sera dépouillé des éléments déterminants de l'attractivité touristique de ses territoires. "Pour une poignée de dollars" ou "de l'argent qui tombe du ciel", quelques hommes ont rompu le "pacte naturel" du pays vert. La question est alors claire: comment habiter le monde rural aujourd'hui ? Quelle promenade choisir entre une randonnée sur la crête des puys dont l'horizon n'est jamais obstrué par les burons et une visite guidée d'un parc éolien ? L'agriculture est-elle une domination technique de la nature, un saccage de sa beauté et de sa majesté, ou bien est-elle l'entretien et la préservation de la nature, soin et cohabitation avec elle ? La vraie culture n'est-elle pas, comme la définit la philosophe Hannah ARENDT "le commerce de l'homme avec la nature", c'est-à-dire des actions traditionnelles: "cultiver, demeurer, prendre soin, entretenir et préserver" ? C'est peut-être ce que désirent vivre les 1000 personnes qui, par an, retournent à la campagne et s'installent dans le CANTAL. Peut-on ici parler d'un "exode urbain", inversion de "l'exode rural" ? Une telle hypothèse ne va-t-elle pas à contre-courant du mouvement mondial actuel de métropolisation ? Qu'est-ce qui fait donc l'attractivité du CANTAL ? Pour le peuple Milan, l'argument est le PUY MARY.
 

Gloire à toi, Ô PUY-MARY

Parachevant ses rêveries, voici comment chante le Milan, parodiant un poème polémique de BAUDELAIRE. Le PUY-MARY est le plus grand volcan d'Europe qui a le titre de "Grand Site de France" depuis 2012 et dont l'attractivité est mondiale. Le tourisme vert, seule alternative au tourisme blanc et au tourisme de la mer, fait la promotion d'un véritable développement durable. Il exige la conservation et "la protection règlementaire du paysage et/ou de l'environnement ainsi que des zones de fortes et moyennes sensibilités paysagères et environnementales dans lesquelles les projets de création de ZDE (Zones de Développement de l'Eolien) ou parcs éoliens ne doivent pas être favorisés" comme le précise la démarche du Parc Naturel Régional des Volcans d'AUVERGNE.

Voici donc le refrain de cette chanson:

Que le Grand Site de France
Soit proposé et promu en
Grand Site d'Europe,
Inscrit immédiatement au
Patrimoine mondial de l'Humanité.

Et le choeur des hommes répond:

Gloire à toi, Ô PUY-MARY.

C'est ainsi que voit le milan...

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Le  Regard  du  Milan n° 2     Bon anniversaire "www.oser-auzers.fr" ! Mars 2016, cela fait donc exactement un an que l'association a lancé son site sur la toile, avec l'encouragement des journaux du pays qui méritent un remerciement public et chaleureux. Une existence virtuelle, d'une autre temporalité, a commencé, s'est développée et poursuit son chemin, s'accrochant au flanc des plateaux à la lisière des volcans d'Auvergne. De nouveaux membres et bienfaiteurs ont rejoint Oser A.U.Z.E.R.S après le succès de l'exposition de l'été au Château d'Auzers, lors de laquelle a été annoncée la Rencontre Littéraire avec Marie-Hélène LAFON l'été prochain.

Vivement le 6 août 2016 !

"L'annonce", le roman de Marie-Hélène LAFON devenu téléfilm a été diffusé sur une chaîne nationale ce 19 février 2016.
Oh le kaïros ! dirait un SOCRATE instruisant un  ALCIBIADE toujours un peu décalé. Quelle concordance des temps ! s'exclamerait aujourd'hui un amoureux de la grammaire comme notre auteur qui est un vrai joaillier de la langue. Cette dernière devient un diamant brut pour la plume de Marie-Hélène LAFON, la matière qu'elle sculpte, la chair de ses idées qui deviennent sensibles, pleurent, souffrent, saignent avant de cicatriser, durcir et s'endurcir pour endurer l'hiver dans le CANTAL. De l'écrit à l'image, voilà ce que l'on ne retrouve pas: "la viande" des mots, les allitérations, la répétition, l'emphase, la poésie, le style. C'est le privilège de la rencontre de rendre possible ce contact direct avec la vie d'une oeuvre.

Le cri du Milan

Cela peut vous sembler bizzare que le milan pousse un cri: je vous rassure tout de suite, cela n'arrive pas souvent, pas du tout même, disons très rarement. Et je suis comme vous, ce qui est rare nous est très cher, nous tient beaucoup à coeur; c'est notre bijou, notre madeleine, souvenirs d'enfance, tout ce à quoi on tient, on s'attache, tous ceux qu'on aime, les simples connaissances, les copains, les amis, les frères, les soeurs, les parents, les cousins, les oncles, les tantes, et les grands parents, les petits enfants, les petits neveux..., cette liste vous surprend, mais pourtant, j'ai tout ça au TROUMELOU, mon royaume, mon territoire, mon pays, ma demeure, cette "woodyhill" (colline boisée) qui est le point culminant de la commune d'AUZERS, écosystème unique rassemblant une diversité de sols, dont la faune et la flore sont très riches et originales. Lorsque je plane au dessus de ce sommet, mon regard balaie 360° d'horizon et j'admire les plus beaux paysages parmi les dix plus beaux territoires du monde qui méritent une visite respectueuse, une succession de petits vallons creusés par de vieux petits ruisseaux dans lesquels la truite aime à se dorer au soleil, juste avant les plateaux majestueux du Limon, de Trizac, du Cézallier au loin au nord-est, les Monts du CANTAL au sud dans le parc naturel des volcans dont le plus grand d'Europe est LE PUY MARY, prolongé vers l'ouest par les plateaux du pays de SALERS qui descendent par paliers jusquà la Dordogne marquant la frontière avec les plateaux de la Haute CORREZE.
Je prie le Faune pour qu'il préserve ma baronnie de ces géants de torture qui blessent, balafrent ou sacrifient les paysages paisibles du pays des volcans: les éoliennes.
Et comme j'ai l'âge de mes aïeux, je suis contemporain du premier de mon espèce qui a vu le jour il y a plusieurs mille ans. Ainsi je vois aussi dans la longue durée, et je me souviens clairement et distinctement de toutes les transformations agricoles qui ont installé les hommes sur les flancs des montagnes de ce Massif Central, les guerres meurtrières qui ont ensanglanté ses contrées, les rivalités féodales, la révolution, la démocratie et la république qui, heureusement, n'ont pas aboli la baronnie du milan, les changements administratifs qui, aujourd'hui, isolent davantage le Troumelou, mon territoire, et toutes les décisions prises par les différentes capitales cantonales de la plaine environnante pour l'ouverture du CANTAL, pour le déploiement de la fibre optique et pour le très haut débit, n'arrivent pas littéralement, à la hauteur, de ce sommet de l'hyper-ruralité. L'imbroglio administratif se transforme pour AUZERS et sa commune en un no man's land "développemental". Heureusement, Ô temps propices, il existe dorénavant, depuis le 10 février 2016, un ministre de la ruralité qui clarifiera, j'espère, la situation.

La prière du Milan

Voici donc la signification de mon cri: c'est une prière en ces temps difficiles pour les dieux.
Vous qui allez prendre la direction de la nouvelle AURA (Auvergne- Rhône Alpes), vous, les nouveaux élus territoriaux du CANTAL, écoutez le cri du Milan: la défense du territoire commence et s'amplifie désormais par et à travers la lutte contre la fracture numérique et culturelle. Pour les communes de montagnes comme Auzers, Meallet, Moussages et Trizac, mon territoire de chasse, le haut débit de l'autoroute de l'information qui, entre nous, n'abîme pas le paysage, en constitue un facteur d'ouverture qui pourrait se révéler, dans le futur, comme le dernier levier de développement et donc de survie pour les valeureux habitants qui sont mes alliés objectifs dans la mesure où ils entretiennent un élevage de montagne. Le peuple milan s'accommode merveilleusement des troupeaux de vaches Salers...

N'oubliez pas que le cri peut aussi exprimer la joie, l'euphorie, le plaisir, le bonheur, la vie ! Je vous souhaite une année 2016 paisible, non violente, prospère. Oui, comme on dit de l'autre côté de La Manche et non plus de la Dordogne: "Let's give peace a chance !"

C'est ainsi que voit le milan...

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Le  Regard  du  Milan n°1

Qui sommes nous ?

A l’origine, un couple devenu en 2012 auzérois va à la rencontre de deux femmes du pays qui ont choisi d’y rester et d’un auzérois d’adoption « un résident secondaire », comme eux ! Ensemble à cinq, après  quelques  soirées  de  discussion , nous décidons  de  créer  une  association  afin  de  concocter  pour  le  village  d’Auzers, un  programme d’actions contribuant à son  attractivité.

Un constat mais pas une fatalité !

La  chute  démographique  frappe  notre  commune. C’est  un  constat  incontestable  mais  ce  n’est  pas  une  fatalité. Ainsi, quelques  familles  pourraient  venir  résider  à  Auzers  car  il  y  a  encore  des  maisons  à  rénover, à  louer  ou  à  vendre…L’inversion  du mouvement de désertification  exigera  de  la  part  de  la  population auzéroise toute  entière   imagination  et  engagement, patience  et  conviction, une  vision  à  long  terme, une  vue  globale  d’en  haut, un  regard  de  milan.

Il faut OSER !

Cette idée d’association  a  germé  à l’été  2013 puis  elle  a  cheminé  dans  les  esprits, grandi  en  silence  jusqu’au  printemps  suivant, et  s’est  épanouie  jusqu’à  frapper  aux  portes  du  Journal  Officiel  le  19  novembre  2014.

Le  plaisir  de  la  créativité  a  alors pris  le  relais  de  la  conception. Il  convient  de  donner  une  signification  à  chaque  lettre  du  nom  Auzers : il  faut  oser  ! Association  d’Utilités  en  Zone  d’Economie  hyper-Rurale  et  Solidaire.

Des  hauteurs  du  ciel  bleu  d’ Auzers, le  milan  a  aperçu  sa  pitance. Et  pour  faire  un  piqué, il  faut  de  l’audace. Le  jeu  en  vaut  la  chandelle !

In fine…l’attractivité !

Oser  A.U.Z.E.R.S  est  née, s’érigeant  brusquement, redondance  généreuse, pourvoyeuse  de  sens  et  de  finalités :

  • Promouvoir  le  développement  local  et  durable  dans  une  économie  sociale  et  solidaire
  • Mener  des  actions  culturelles  pour  dynamiser  le  village
  • Motiver  et  mobiliser  les  différentes  composantes  de  la  population
  • Protéger  l’environnement, améliorer  le  cadre  de  vie  et  valoriser  le  patrimoine
  • Initier  des  partenariats  et  développer  des  réseaux.

Des  sourires  de  satisfaction  illuminent  alors  les  visages, sourires  gonflés  de  gravité  avec  la  prise  de  conscience  des  responsabilités  qu’il  faut  désormais  assumer.
Que  faire ? Question  toujours  historique. Par  quoi  commencer ?

Des actions concrètes !

Tout  commencement, après  le  verbe, exige  des  moyens  humains et financiers.

La  mobilisation  frémit mais de  façon  intense  car  un  partenariat  est  alors  initié  avec l’ Association Orange Solidarité, émanation de  la  Fondation d’entreprise d’Orange.

A ce stade, décision très rapide est prise d’organiser le lundi 22 décembre 2014 une réunion  d’information  en  direction  de  la  population.

Que  Monsieur le Maire d’ Auzers, tous  les  conseillers  municipaux  et  les  habitants  de  la  commune  présents  ou  représentés  à  cette  réunion soient ici remerciés !

La création du  site internet Oser A.U.Z.E.R.S !

Tout projet d’attractivité implique une stratégie de visibilité.

A l’occasion de la réunion d’information , des  contributeurs  se  sont  déclarés  pour  fournir des documents, des photos, des histoires, des  renseignements, des  idées..  qui  vont  servir  au  créateur  du  site  à  charpenter  sa  structure et nous l’espèrons  bien au-delà.

Notre  ambition apparait modeste et l’est sûrement: nous  voulons  avancer  du  pas  de  la  vache  mais  avec  l’assurance  têtue  des  troupeaux  de  montagne.

Le  site internet  «  Oser  A.U.Z.E.R.S »  est donc la  grande  réalisation  de  l’année  2015. Mais  c’est  une  création  continuée  car  sa  durée  de  vie  dépend  d’une  mise  à  jour  perpétuellement  renouvelée , belle  perspective  sur  l’infini  qui  permet  de  tutoyer  l’éternité, privilège  des  volcans ! Instrument de convivialité entre Auzérois, il est le sésame du local vers le global, du singulier vers l’universel.

Le choix du logo ou l’adoption du milan !

La création d’un site internet nécessite logiquement de disposer  d’un logo. A  côté  de  la  vache  Salers, le  milan  est  un  rapace  que  nous  considérons  comme  emblématique  du  Cantal, département  où  cette  espèce  protégée  hiverne  en  nombre. Oiseau  de  moyenne  montagne, il  plane  au-dessus  d’Auzers , été  comme  hiver, et  durant les  saisons  intermédiaires.

En  effet, la  commune  d’AUZERS, toujours terre d’élevage,   se  situe  sur  son  couloir  de  migration  vers  l’Espagne, et  le  bois  de  ses  collines  peut  alors  servir  de  halte  ou  de  lieu  de  nidification. Les  prairies  de  ses  plateaux  regorgent  de  proies  pour  ce  chasseur  qui  ne  pourra  jamais  devenir  végétarien .

On ira jusqu’à dire que le  milan  est l’allié  de  la  vache ! Sa  protection  participe  à  garantir  la  pérennité  de  l’élevage  de  montagne.

Il  lui  faut  de  l’espace  et  de  la  hauteur. Là où il plane, l’air n’est  pas  pollué.

Auzérois, Amis du Cantal et du Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne, Habitants de la nouvelle grande région Auvergne-Rhône Alpes et d’ailleurs...

C’est  ainsi  que  voit  le  milan !

 

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